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Partage d'Evangile

Ta maison sera la sienne

19 Mars 2012 , Rédigé par sr Marie-Raphaël Publié dans #La Parole - source d'espérance

Saint Joseph, 19 mars.

 

La première lecture et le psaume nous le rappellent : si Jésus a pu être dit « fils de David », c’est bien par Joseph. « Je serai pour lui un père et il sera pour moi un fils ». Cette parole que Dieu dit au sujet du fils de David, Joseph a pu se l’approprier au sujet du Fils de Dieu. De même que Dieu a « adopté », par l’alliance, le fils de David, de même Joseph est invité à adopter le Fils de Dieu.

 

Tout père doit « adopter » ses propres enfants. Pour la mère qui enfante, la question ne se pose pas de la même façon. Mais un jeune papa qui accueille son nouveau-né doit le reconnaître comme sien, doit l’adopter comme sien pour en devenir vraiment le père. Parfois, ce processus intime prend beaucoup de temps.

 

Dieu demande à Joseph d’adopter son propre fils. « Ta maison sera la sienne... sa clarté sera la tienne... ».

J’imagine que cela a dû demander de Joseph une très grande confiance, une très grande humilité. Mais j’imagine aussi qu’il l’a fait « tout simplement », sans emphase et sans réticence, dans l’évidence de l’amour qu’il vouait à Marie et à son enfant. Et quelle émotion, sans doute, le jour où Jésus, apprenant à parler, lui a dit : « abba ? »

 

Comme Abraham, il a entendu un appel et il a obéi, il a pris le chemin de la foi, vers un pays qu’il ne connaissait pas, mais avec la certitude que Dieu le guidait.

Comme Abraham, il a dû « offrir » ce fils unique et bien-aimé, après une longue angoisse de trois jours et trois nuits (cf. l’évangile de Luc) : il a dû comprendre, ce jour-là, que son fils adoptif ne lui appartenait pas, qu’un autre « Père » le requérait. Comme tout père, un jour, est amené à faire confiance à son fils, ce jour-là, il a peut-être compris qu’il devait « avoir foi » en son fils.

 

Quel merveilleux échange !

Et cela nous concerne aussi, puisque saint Paul dit quelque part que nous sommes les « enfants adoptifs » du Père et que, comme Jésus, nous pouvons lui dire « abba ! ».

 

Par la prière de saint Joseph, demandons à Dieu notre Père de nous introduire plus avant dans ce beau mystère.

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Je vous envoie l'un des poèmes de ma soeur qui est très fervente. Il s'intitule Offrande.<br /> <br /> Offrande<br /> <br /> <br /> Qu'ai-je donc à t'offrir qui ne soit déjà Tien ?<br /> Ô Seigneur, en ce soir où mon front las s'incline,<br /> Mes bras tendus vers Toi n'ont, hélas aucun bien<br /> Et s'en vont mendier Ta Tendresse Divine !<br /> <br /> La pénombre s'étend sur les monts empourprés,<br /> Qu'il est beau mon pays sous la nuit apaisante !<br /> J'ai relevé ma tête aux pensers enfiévrés,<br /> Je sens Ton Cœur Ouvert et Ta Main Bénissante.<br /> <br /> Je T'offrirai, Seigneur, le bonheur de mes yeux :<br /> Le bleu des lacs profonds, et des prés l'émeraude,<br /> L'or royal du soleil, l'argent des rus joyeux,<br /> Le voile chatoyant du nuage qui rôde...<br /> <br /> La beauté d'un profil affiné par les ans,<br /> Le délicat manteau du scarabée agile,<br /> La quenouille ployée au souffle des autans,<br /> Le corselet rayé de la guêpe gracile.<br /> <br /> Mais ne dédaignez pas mon trésor musical :<br /> Le « largo » du grand fleuve et l'« allegro » des sources,<br /> L'« allegretto » ravi du torrent dans son val,<br /> Les cascades qui vont « prestissimo » leurs courses !<br /> <br /> Je T'offre encor, Seigneur, la caresse du vent,<br /> Le choc rude du roc, le rugueux de l'écorce,<br /> L'appui mol de la mousse et le gel décevant<br /> De l'automne figeant la terre en pleine force.<br /> <br /> Daigne accueillir aussi le parfum des sapins,<br /> La senteur des sillons soumis à la charrue,<br /> Et l'odeur des beaux soirs descendus des lointains<br /> À l'heure où la première étoile est apparue !<br /> <br /> Ne souriras-Tu pas quand je viendrai vers Toi<br /> Pour T'offrir la saveur des juteuses framboises,<br /> Le goût du cidre neuf, du lait mousseux qu'on boit,<br /> Sous le lierre enlaçant les maisons villageoises...<br /> <br /> Qu'ai-je à Te présenter qui ne soit déjà Tien :<br /> Reflet de Ta Beauté, Toi-Même en Ton Ouvrage !<br /> Mon être tout entier est Ta chose, Ton bien,<br /> Je tressaille de Joie en ce doux esclavage !<br /> <br /> Par chacun de mes sens Tu pénètres en moi,<br /> Mais, lorsque je reçois le Pain, à l'aube claire,<br /> Je sais que, de nous deux, il ne reste que Toi,<br /> Et mon cœur confondu T'Adore en ce Mystère !
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